Les études supérieures coûtent cher et nécessitent la préparation d’un budget conséquent. Entre les frais de scolarité, l’achat d’équipements informatiques, les frais de transport et le loyer, les charges se succèdent tout au long du cursus.

Et toutes ces charges, l’étudiant doit s’en occuper. Pour couvrir tous ces frais, les subventions financières de l’État et les apports parentaux ne suffisent pas toujours pour s’en sortir. Il existe heureusement une solution : dès que vous atteignez l’âge de 18 ans, vous avez la possibilité d’aspirer au prêt étudiant. Il s’agit d’un crédit à la consommation à un taux adapté qui peut vous aider à financer vos études.

En règle globale, souscrire à ce type de crédit pour étudiant ne nécessite aucun justificatif de dépenses. Cependant, certains points sont à connaître avant de contracter un prêt étudiant.

Crédit pour étudiant

Les spécificités du crédit étudiant

Le prêt étudiant est un crédit de consommation présenté par les organismes bancaires aux jeunes personnes âgées de 18 à 28 ou 30 ans. Afin d’en profiter, le requérant doit obligatoirement poursuivre des études au sein d’un institut d’enseignements supérieurs (grandes écoles, université, IUT, BTS). L’inscription doit être attestée. Dans certains cas, les banques peuvent demander une caution parentale ou d’un tiers ainsi qu’un contrat d’assurance décès invalidité.

Le montant du prêt est différente d’une banque à une autre, en fonction de la caution et des revenus de l’étudiant. Elle va généralement de 1 000 à 45 000 euros, pour une durée qui peut se prolonger en moyenne entre 2 et 10 années. Comparé à un prêt à la consommation classique, le crédit étudiant bénéficie d’un taux préférentiel : le taux annuel effectif global ou TAEG. Celui-ci va de 0,90% à 1,50%.

Le prêt étudiant est un crédit à remboursement différé. Cela signifie que vous pouvez commencer à vous acquitter de votre crédit au terme de vos études, et pas avant cette date. Généralement, le remboursement est censé débuter après la fin des études, lorsque l’étudiant sortant décroche son premier emploi.

Voici un petit aperçu des offres actuelles :

 

 

BANQUE MONTANT MAXIMUM DUREE DE REMBOURSEMENT MAXIMUM TAEG
La Banque Postale 35 000 € 9 ans Non spécifié
Caisse d’épargne 45 000 € 10 ans De 0,90% à 3,5%
CIC Prêt Etudes 60 000 € 10 ans 0,90%
Société Générale 120 000 € 9 ans 1%

 

Quelle somme emprunter ?

Bon nombre d’étudiants pensent qu’il faut emprunter le montant maximal. Ce peut être une bonne idée. Néanmoins, il est recommandé d’évaluer le montant qui correspond véritablement à vos besoins. Certes, vous aurez votre crédit, mais vous devez aussi garder à l’esprit qu’il vous faudra le rembourser. Vous devez de ce fait tenir compte de vos facultés de remboursement une fois que vous aurez votre diplôme.

Les critères à considérer pour bien négocier un prêt étudiant

Les conditions de prêt varient d’une banque à l’autre. Cela dépend également des conditions de l’étudiant. Voici quelques éléments à considérer pour bien négocier un crédit étudiant :

  • Les taux d’appel et les montants proposés. Ces informations vous serviront de base pour faire jouer la concurrence. Vous pouvez également utiliser un comparateur en ligne.
  • La fidélité : vous avez des chances d’obtenir des conditions préférentielles auprès de la banque de vos parents, s’ils sont de bons clients. En cas d’incidents (ex : fréquents découverts), il vaut mieux se tourner vers d’autres établissements.
  • Les relations : il est important de présenter une personne sérieuse pour la caution. Vous pouvez choisir la banque de votre garant s’il est bon client.
  • Le projet professionnel : une banque favorisera à coup sûr les projets les plus cohérents. Pensez à bien ficeler le vôtre et à montrer votre motivation en le présentant.

Comment obtenir un crédit étudiant ?

C’est un prêt réservé aux étudiants de 18 à 30 ans maximum. En général, à partir de 27 ans, il est très difficile de décrocher un crédit étudiant. Afin de prouver votre statut d’étudiant, il vous faut nécessairement fréquenter un établissement d’enseignement supérieur ou posséder une carte d’étudiant. D’autres éléments peuvent s’ajouter à ces critères d’accessibilité au crédit d’étudiant : durée de vos études, caution, revenus… Chaque organisme a le droit d’établir des conditions d’éligibilité spécifiques.

Lorsque vous transmettez une demande de crédit étudiant à un organisme bancaire, vous devez compléter un dossier comprenant votre pièce d’identité en cours de validité, une carte d’étudiant ou un justificatif de scolarité. Un justificatif de domicile peut être aussi demandé dans le cas où vous n’avez pas la même adresse que la personne qui se porte caution.

Pour la caution, une pièce d’identité en cours de validité est aussi indispensable, de même qu’un justificatif de domicile : un reçu de loyer de moins de 3 mois, une facture de gaz, de téléphone fixe ou d’électricité de moins de 3 mois. Une attestation de revenus est également utile : dernières fiches de paie, relevé de caisse de retraite ou avis d’imposition. Des documents supplémentaires pourraient vous être exigés, en fonction de votre profil d’emprunteur.

Est-il possible de contracter un crédit étudiant sans caution ?

Pour les étudiants issus de familles aux faibles revenus, avoir un garant répondant au niveau de revenus imposé se révèle parfois impossible. Si vous n’avez pas de caution, une alternative est envisageable : la garantie d’État.

Afin de prétendre à cette aide, il faut remplir les conditions suivantes :

  • être âgé de moins de 28 ans
  • être inscrit à un institut d’enseignement supérieur français
  • être français citoyen d’un pays de l’Espace économique européen.

Pour ce type de contrat, c’est la Bpifrance qui se charge de payer vos mensualités lorsque vous êtes dans l’impossibilité de le faire. Toutefois, le montant du crédit ne doit pas dépasser 15 000 €, la durée de remboursement minimum est de 2 ans et l’Etat vous couvre seulement à hauteur de 70%. Le taux d’intérêt est librement fixé par la banque qui vous fournit le prêt.

Notons que seules quelques banques sont habilitées à proposer ce type de prêt, à savoir : la Société Générale, les Banques Populaires, le Crédit Mutuel, le CIC et les Caisses d’épargne. Certaines banques limitent d’ailleurs le nombre de prêts garantis par l’État qu’elles octroient chaque année. Si une banque estime que vous n’avez pas la capacité de rembourser votre dette, même avec l’aide de l’État, elle peut vous refuser le prêt.Prêt pour étudiant

Déblocage des fonds : quelles options ?

Lorsque vous avez obtenu un prêt, la banque peut proposer un déblocage progressif des fonds. Dans ce cas, vous ne recevez pas la totalité de la somme en une fois, mais à plusieurs reprises, par exemple en mensualités.

Cette démarche constitue un garde-fou et permet à l’étudiant de gérer plus facilement son budget. Il s’agit d’une option payante, mais le coût n’est pas élevé, cela se limite généralement à une quinzaine d’euros.

Comment rembourser le crédit pour étudiant ?

Il existe 3 modalités de rembourser le prêt étudiant :

  • Le remboursement avec franchise (phase de différé s’étalant de 2 à 6 ans)

Celui-ci propose deux options : la franchise totale et la franchise partielle. Dans le premier cas, vous ne payez rien (ou seulement les primes d’assurances) pendant vos études. Dans le deuxième cas, vous commencez à payer les intérêts et les assurances dès l’obtention du crédit, mais ne commencez à rembourser le capital qu’après les études. Il est généralement préférable d’adopter la franchise partielle pour alléger le montant des intérêts.

 

  • Le remboursement immédiat:

Si l’étudiant ne souhaite pas bénéficier d’une période de franchise, il peut opter pour le remboursement immédiat. Il doit alors entamer le remboursement du crédit dès le mois suivant le déblocage des fonds. Ce, par le biais de mensualités relatives au capital, aux intérêts et à l’assurance. Notez toutefois que le montant des remboursements ne peut pas excéder les 30% du revenu futur estimé.

  • Le remboursement anticipé :

Pour les étudiants bénéficiant d’une grosse entrée d’argent, sachez que le prêt étudiant fait partie des crédits à la consommation. Donc, vous pouvez tirer profit de la loi « Scrivener ». Celle-ci indique qu’il est possible d’effectuer un remboursement anticipé (total ou partiel) sans verser d’indemnités sur le capital qu’il reste à rembourser. Si vous désirez jouir de cette loi, une clause concernant le remboursement anticipé doit être clairement stipulée dans votre contrat de crédit.

Les alternatives au prêt étudiant

Les jeunes de moins de 30 ans peuvent contracter d’autres prêts pour financer leurs frais d’inscription, les achats nécessaires pour la rentrée ou encore l’obtention d’un permis de conduire. Le prêt étudiant à taux zéro permet d’obtenir un crédit sans intérêt, mais le montant reste peu élevé. Généralement, il ne dépasse pas 2 000 €. Il s’agit d’offres aux intitulés très spécifiques, comme « avance rentrée », « permis 1 € par jour » ou « avance sur bourse du CROUS ».

D’autres crédits à la consommation peuvent être obtenus sans obligation d’être un étudiant. Les banques proposent généralement un montant inférieur à 10 000 €, pour une durée de remboursement relativement courte (autour de 36 mois).